Tous les articles classés dans : Coups de coeur

Finir l’année (ou la commencer) tout en haut là-haut…

L’année 2013 a été riche en évènements. Alors forcément il y en a eu des bons et des moins bons, voire des carrément pas sympas. Et puis pendant 365 jours il a fallu courir pour arriver à tout faire. Le boulot, la marmaille, les amis, les hobbies passion(nants). Alors il arrive un moment où il faut savoir se poser. Sinon on frôle le burn-out. C’est pourquoi j’ai décidé de prendre mes clics et mes clacs et de partir finir l’année et en commencer une toute nouvelle (que j’ai décidé très officiellement de placer sous le signe de la joie et du bonheur… nan parce que franchement une année galère c’est largement suffisant. J’ai bien compris le message.) Tout en haut de la France, dans la jolie pointe appelée Cotentin. Je me suis trouvé une très petite et très jolie maison, complètement perdue dans la pampa… oups pardon en Normandie on dit campagne. Ma seule exigence : une cheminée. Pendant 4 jours j’ai fait de superbes balades, pris un grand bol d’air et passer le réveillon …

Bouleversante « Suzanne »

Avec « Suzanne », Katell Quillévéré a réalisé un très beau deuxième film. Il faut dire qu’il est servi par de très beaux acteurs : Sara Forestier, Adèle Haenel et François Damiens. L’histoire, c’est celle de Suzanne une jeune fille éprise de liberté. Un peu trop peut-être. Car elle perdra beaucoup à vouloir vivre sa vie comme elle l’entend. Et puis elle aime un voyou. Follement. Eperdument. Justement parce qu’il représente la liberté, le refus des règles ? Pour lui Suzanne va tout sacrifier. Son père et sa soeur, son fils. On suit la vie de cette jeune femme dès sa plus jeune enfance. Veuf, leur père les élève, elle et sa soeur, du mieux qu’il peut. Pas toujours facile d’être un papa seul. Mais il les aime tellement. Très vite on sent qu’elles sont au centre de sa vie. D’ailleurs, jusqu’à la fin aucune femme n’y entre. François Damiens a ici un rôle qu’on ne lui connaissait pas. Jusque là on l’a plutôt vu dans des comédies. Dans lesquelles il est un très bon acteur. Mais là …

La vie est un énorme « Casse-tête chinois »

Le ciel est maussade. La tempête fait rage. Les fêtes de fin d’année ça te donne le bourdon ? Ou simplement tu as envie de te mettre au chaud et de passer un moment sympa ? Alors il faut aller voir le dernier Klapisch, « Casse-tête chinois ». Après « L’auberge espagnole » et « Les poupées russes » on retrouve Xavier, Martine, Wendy et Isabelle. Aujourd’hui ils ont 40 ans et leur vie s’est encore compliquée. Avec des enfants et des divorces. A travers ce film, Cédric Klapisch fait un portrait de notre époque. Tout y est. Divorce. Garde des enfants. Place du père. Famille recomposée. Immigration. Homosexualité et homoparentalité. Attention pas de crainte. Le casse-tête chinois n’est que le nom du film. Le ton reste léger et jamais moralisateur. Ca donne juste le sourire parce que décidément oui, c’est vrai, par moment la vie est un vrai casse-tête chinois. Mais la fin est optimiste. « Après la pluie le soleil » ou plutôt après les larmes et la galère, le bonheur. J’ai retenu une phrase du film qui me plait beaucoup. Parce …

La folie de -M- à Bercy

Le samedi 14 décembre -M- faisait son dernier concert à Bercy. Il a fait salle comble (tout comme les deux soirs précédents). Et j’y étais. Et ça a été un très très grand moment. -M- je l’ai découvert aux Solidays, au mois de juin. Et je m’étais juré d’aller le voir sur scène pour un « vrai » concert où il serait le seul artiste. Parce que M il faut absolument le voir sur scène. C’est un show man extraordinaire. Samedi soir c’était fou et magnifique. La mise en scène était à couper le souffle. Un grand spectacle fait de jeux de lumière. Il y a eu un incroyable moment où de grands faisceaux verts ont parcourus la salle nous donnant l’impression d’être enfermés sous une cloche verte. On pouvait croire qu’on allait toucher les bords avec nos mains. Il y a eu aussi la magie de la chanson « Ma bonne étoile » durant laquelle -M- demande à tout le public d’allumer la lumière de son téléphone. La salle est alors plongée dans le noir et n’apparaissent plus …

« La Venus à la fourrure », le nouveau huis-clos de Polansky

Avec « La Venus à la fourrure » Polansky nous offre un nouveau huis-clos. Et comme d’habitude il réussit à merveille à nous envoûter. Dès les premiers mots de Vanda, on se retrouve embarqués dans cette rencontre étrange entre un metteur en scène de théâtre et une actrice qui court les castings. Il faut dire qu’Emmanuelle Seigner est absolument incroyable. Elle passe avec une telle aisance du personnage de Vanda, l’actrice excentrique et vulgaire à la Wanda de Sacher-Masoch, l’héroïne de « La Vénus à la fourrure », roman SM que le metteur en scène Thomas a adapté pour le théâtre. Sous ses yeux ébahis, Vanda se métamorphose en Wanda, devient cette femme raffinée du 19e siècle. Et entre eux s’installe un jeu de soumission-domination. On le sens de plus en plus subjugué par cette femme surprenante. Il essaie de se défendre, de garder le contrôle mais petit à petit il se laisse dominer et Vanda finit par faire de lui ce qu’elle veut. Tout dans ce film est réussi. La mise en scène. Ce théâtre désert et confiné qui crée …

« Les garçons et Guillaume à table »

Autour de moi, les amis qui ont vu « Les garçons et Guillaume à table » me conseillaient d’aller le voir. Ils mes disaient tous que c’est un film très drôle. Qu’ils avaient beaucoup ri. Effectivement ce film est très drôle. Mais pas que… Loin de là. Derrière le rire se cache la souffrance à être différent, même au sein de sa propre famille. Guillaume Galienne nous raconte son histoire, son amour et son admiration pour sa mère qui ont fait de lui un homme différent. Il lui aura fallu devenir adulte et des années de thérapie pour comprendre que sa féminité ne signifiait pas qu’il aimait les hommes. Au contraire, c’est parce qu’il aime les femmes et les trouve bien plus intéressantes que les hommes qu’il a tant voulu leur ressembler. Et son premier modèle a été sa mère. Une mère qui rêvait d’avoir une fille après les 2 aînés. Alors forcément on se crée une personnalité ambiguë dans un tel contexte. J’ai beaucoup aimé la scène qui se déroule à la piscine durant laquelle il …

Vanessa Paradis éblouit le Casino de Paris

Comme je vous le disais dans mon billet sur la Tour Paris 13, je suis une fille qui a drôlement de la chance. Et bien je me répète. J’ai vraiment beaucoup de chance. Parce que j’ai des amies formidables. Il y a quelques mois, pour mon anniversaire, l’une d’elles m’a offert une place pour aller voir Vanessa Paradis au Casino de Paradis. Il faut dire que j’étais dans la période « boucle Vanessa ». Je venais de découvrir son album et je l’écoutais en permanence. J’ai eu un tel coup de coeur pour cet album. A tel point que je vous avais même écrit un petit billet pour vous raconter mon émotion à son écoute. C’est qu’il est arrivé à un moment où ses mots faisaient terriblement échos avec ma propre vie. Alors forcément, les émotions étaient décuplées. Enfin voilà, tout ça explique pourquoi hier j’étais au Casino de Paris. J’avoue je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Cet album est vraiment très intime. Alors que pouvait-il devenir sur scène, partagé avec des centaines de personnes …

La vie d’Adèle

Je ne veux pas revenir ici sur la polémique née autour du film d’Abellatif Kechiche. Je veux simplement vous parler d’un film magnifique et profondément bouleversant. La façon de filmer de Kechiche est incroyable. Toujours au plus près de son héroïne, Adèle. Il la caresse avec sensualité, la scrute dans ses moindres émotions. Alors on imagine sans peine que ce film a du être difficile pour les actrices. Pour arriver à ce magnifique résultat il les a forcément poussé au bout de leurs émotions. Adèle Exarchopoulos est incroyable, éblouissante. On vit avec elle ses premiers émois d’adolescente. Elle se cherche. Elle ressent qu’elle est différente, que dans ses relations avec les garçons quelque chose lui manque. Alors sa rencontre avec Emma va forcément bouleverser sa vie. Avec elle, elle va connaitre l’amour passionnel et physique. On la regarde grandir, devenir une femme avec bonheur puis dans la tristesse quand tout s’effondre. Emma sera le pygmalion d’Adèle. Elle lui fait découvrir un monde qu’elle ne connait. Celui de l’art. Elle l’éduque à la peinture en l’emmenant dans …