Retour à Lyon pour ce nouveau portrait. J’ai découvert l’artiste dont je vais vous parler quand un ami m’a offert une de ses toiles. Depuis, je suis son travail, d’un peu loin malheureusement. Enfin, de Paris. Ma vraie rencontre avec lui, ce fut lors du vernissage de son exposition collective au Cabinet d’amateur, Lyon hors les murs, avec Cap Phi, Don Matéo et Agrume. Cap Phi nous avait présentés, mais ce fut un peu rapide car il était l’une des « stars » ce soir-là.
L’art en résilience
Je vous présente donc Big Ben. Il a choisi de signer ses oeuvres avec la célèbre Tour de Londres car il est important pour lui que son nom d’artiste soit associé à un symbole pour prendre plusieurs sens et devenir une sorte de jeu. A chacun de le décoder selon ce que lui inspire la Tour ou encore s’amuse avec les mots (français-anglais)…
Longtemps admirateur d’artistes tels que Bansky, Blek le Rat ou encore Ernest Pignon Ernest, il a un jour eu envie de devenir « activiste ». Parce qu’il trouvait que la publicité qui recouvre les murs de la ville pollue notre vision du monde, il a alors voulu apporter un autre regard, le sien. Mais aussi parce que, suite à des traumatismes personnels, il a ressenti le besoin d’exprimer, de crier et donc de créer. Une sorte de résilience…
La rue, un espace de création
Sa démarche artistique est liée à la rue. Ses oeuvres sont faites pour être dans la rue. Il a même pensé, pendant un temps, que s’il ne pouvait plus créer dans la rue, il ne ferait plus de peinture. Mais depuis, il est « tombé dans le bocal de la création » et il ne pourrait plus s’en passer. Alors, sans la rue, il continuerait de créer. Simplement sa démarche ne serait pas la même. Mais qu’on se rassure… ça n’est pas du tout d’actualité !
L’espace urbain est primordial pour lui car sa peinture doit être en « résonance » avec l’endroit où il décide de déposer son oeuvre. Tout est important : le nom de la rue, la forme ou la couleur du mur… De tout cela dépend l’histoire qu’il va nous raconter. Les éléments urbains seront partie intégrante de l’oeuvre. A travers cette mise en scène, tout comme pour sa signature, ses oeuvres prennent alors plusieurs sens que les spectateurs doivent découvrir…
Il a choisi le street art parce que c’est « l’art de la rue » et donc pas limitatif en terme de représentation. C’est un espace ouvert dans lequel chaque artiste apporte son univers. Il y a là un maximum de liberté (sentiment paradoxal car en même temps cet art est interdit par la loi). N’ayant jamais suivi de formation artistique, il n’a pas été « formaté » a une certaine vision de l’art. C’est pourquoi le street art est une évidence pour lui. Dans la rue, l’artiste peut créer en toute liberté, sans règle. Le street art est de l’art gratuit, accessible à tous. Il redonne une dimension humaine à l’Art. Pas besoin d’avoir des connaissances particulières ou d’aller dans un musée. Il suffit de déambuler et de regarder autour de soi.
Les personnages de Big Ben
Dans ses oeuvres, il met en scène des personnages : des groupes d’enfants, des hommes offrant des fleurs ou jouant les funambules. Parfois il joue avec des personnes connues comme Dali, Eminem, Amy Winehouse ou encore Belmondo et Jean Seberg dans « A bout de souffle » (celui-là je le connais bien car j’ai la chance de l’avoir chez moi et de pouvoir le regarder chaque jour !). Il peut à la fois nous offrir de la poésie (avec les très belles danseuses fleurs), être un peu nostalgique ou même chercher à provoquer (comme avec l’Apple de la sorcière.). Ce qu’il cherche avant tout c’est détourner nos yeux d’une publicité envahissante et nous faire réagir, mais toujours avec le sourire…
Pour découvrir tout son univers il y a bien sur les rues de Lyon et de Paris mais aussi son site http://bigbenstreetart.com/ Et les quelque images qui vont suivre, en avant-goût…
Quittons-nous avec le choix musical de l’artiste…
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