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Les portraits de Miss Acacia : Adelsa Bugey, le street art en catharsis

Couv Adelsa Bugey

Depuis mon installation à Lyon, je découvre chaque jour de nouvelles oeuvres en me promenant dans les rues de la ville. Une artiste a très vite attiré mon attention. Elle s’appelle Adelsa Bugey et nous parle d’amour ou plutôt de « désamour »…

Pour écrire ce portrait j’ai rencontré Adelsa Bugey par un bel après-midi de printemps pour un apéritif en terrasse. Pas d’interview avec des questions précises. Nous avons simplement fait connaissance en parlant de Lyon, de street art, de rencontres et bien sûr d’amour car c’est le sujet favori de l’artiste.

Crier sa peine sur les murs

Adelsa Bugey ne se revendique pas comme une artiste. Au quotidien elle est enseignante et maman de deux petites filles qui ont inspiré son pseudonyme : Adèle et Elsa. Elle vit à la campagne et ne vient sur Lyon que de temps en temps pour déposer ses messages sur les murs.

Tout a commencé il y a un an, à la suite d’une déception amoureuse. Elle pensait avoir trouvé le grand Amour et lorsque tout s’est terminé elle a ressenti un vide et une immense peine. Pour ne pas la garder en elle, elle a choisi de la crier sur les murs de Lyon.

Toutes les oeuvres qu’elle crée sont des messages pour parler de sa douleur, de sa déception, un peu aussi de l’impossibilité d’aimer encore ou, en tous les cas, de faire à nouveau confiance. Elle dessine des coeurs qui bien souvent saignent ou sont blessés, des femmes ou même une vache baptisée La noireaude. Puis elle les associe à des citations d’auteurs comme Shakespeare, Garcia Lorca ou encore Gainsbourg. Pour elle, ils ont su mettre des mots sur ses maux et bien mieux qu’elle ne saurait le faire.

Parfois elle dépose aussi des petites cartes, simplement suspendues au bout d’une branche d’arbre ou sur un fil. Si vous en croisez une, n’hésitez pas. Vous pouvez la prendre et la garder en souvenir. C’est un cadeau qu’Adelsa Bugey vous fait. Elle m’en a offert une pour que je la ramène dans ma home sweet home.

Adelsa Bugey

Ce n’est pas de l’amour Que l’amour qui change Quand il voit un changement (…) L’amour ne change pas Avec les heures et les semaines éphémères Mais il reste immuable Jusqu’à la fin des temps – Shakespeare

A la rencontre du street art

Avec cet homme qu’elle a aimé, elle a découvert l’univers du street art en participant au projet de Street Art City à Lurcy Levis dans l’Allier. Là-bas elle a rencontré des artistes et les a  regardé réaliser d’incroyables oeuvres avec « seulement » quelques bombes de peinture ou des rouleaux.

Alors quand tout s’est terminé, ça lui est apparu comme une évidence de venir crier sa douleur sur les murs. C’était pour elle un besoin, comme une urgence. Elle a commencé toute seule, un matin très tôt. Puis elle a rencontré d’autres artistes, des personnes qui, comme elle, s’expriment sur les murs. Ils sont devenus une bande de « gribouilleurs ». C’est ainsi qu’elle nomme leur petite troupe. Ensemble, ils profitent de la nuit pour parcourir les rues et laisser une trace de leur passage.

La bande des gribouilleurs : Adelsa Bugey ; Mado ; Théo ; Ghappix ; Sceriffo ; Thomas Duke

Elle dit même que sans eux elle n’aurait surement pas continué car elle a conscience des risques qu’elle prend. Et puis avec eux, nait l’émulation, le bonheur de partager ce moment ensemble. Il lui arrive également en collaboration avec un autre artiste lorsque son univers fait écho au sien.

L’univers d’Adelsa Bugey en images

Maintenant que vous avez fait connaissance avec Adelsa Bugey, je vous propose de mettre des images sur les mots avec ce méli-mélo de quelques-unes de ses réalisations.

Pour suivre son activité, n’hésitez pas à vous abonner à son compte Instagram ou sa page Facebook.

Adelsa Bugey a accepté de jouer le jeu de la conclusion musicale. Pour illustrer en musique son portrait, elle a choisi La Yegros avec un joli clip qui n’ets pas sans rappeler l’univers d’Adelsa Bugey.

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Ancienne parisienne devenue lyonnaise… pas très bavarde voire même un peu « sauvage » et surtout passionnée de street art. Flâneuse urbaine, j’aime partager mes plus belles découvertes avec vous !

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