« Inspirantes, créatives, novatrices, engagées, et… absentes. » Tel est le constat fait par Codex Urbanus lors d’une visite au Louvre. C’est pourquoi, le 8 mars 2022, il a inauguré un musée à ciel ouvert, dans le 18ème arrondissement de Paris, consacré aux femmes peintres des siècles passés.
Codex Urbanus a lancé le 8 mars un musée d’un genre nouveau que je ne pouvais ignorer. En effet, depuis un mois, des oeuvres de l’artiste mettant en lumière des femmes peintres sont apparues sur les murs des rues Ramey et Marcadet à Montmartre.
Découvrez le Musée Muses de Codex Urbanus
Inspirantes, créatives, novatrices, engagées, et… absentes. C’est ce constat qui, lors d’une visite du Louvre à la recherche vaine d’un éventuel tableau d’Artemisia Gentileschi, m’a fait prendre conscience de l’extraordinaire désintérêt des institutions pour la peinture ancienne féminine, probablement avec cette idée que dans les siècles passés, les femmes n’avaient pas trop de prérogatives, et que donc il était normal de ne pas les retrouver dans les musées. Il se trouve juste que cette affirmation est objectivement fausse : des femmes artistes, il y en a plein l’histoire de l’art, et en plus elles avaient souvent un succès à faire pâlir de jalousie leurs contemporains masculins. Mais elles ont toutes été effacées par la postérité, sauf quelques rares exceptions à partir de la fin du XVIIIe siècle. – Codex Urbanus
Afin de remédier à cette invisibilisation volontaires des femmes dans la société (et donc dans l’art en particulier), Codex Urbanus eu envie d’installer un petit musée temporaire, avec une sélection des plus grands talents de l’Histoire de la Peinture Ancienne qui se trouvent être des femmes, en rappelant leurs hauts faits et en observant leur place dans les collections publiques actuelles.
C’est ainsi qu’est né le Musée Muse de Montmartre ! de l’envie de rendre hommage à des femmes de talent effacées de l’Histoire.
Des femmes artistes effacées de l’Histoire
Ces femmes peintres sont nombreuses et l’artiste a dû faire des choix. Sur les murs parisiens, vous pourrez donc découvrir 22 artistes tombées dans l’oubli pour la plupart.
Sofonisba Anguissola (1532-1625) ; Lavinia Fontana (1552-1614) ; Artemisia Gentileschi (1593-1656) ; Clara Peeters (1590?- 1650?) ; Judith Leyster (1609-1660) ; Louise Moillon (1610-1696) ; Sophe-Elisabeth Chéron (1648-1711) ; Rachel Ruysch (1664-1750) ; Rosalba Carriera (1675-1757) ; Angelica Kauffman (1741-1807) ; Hildegarde de Bingen (1098-1179) ; Jeanne de Montbaston (XIVe siècle) ; Anne Vallayer-Coster (1744-1818) ; Élisabeth Vigée-Lebrun (1755 – 1842) ; Adelaïde Labille-Guillard (1749-1803) ; Marguerite Gérard (1761-1837) ; Marie-Guillemine Benoist (1768-1826) ; Nanine Vallain (1767-1815) ; Constance Mayer (1884-1821) ; Rosa Bonheur (1822-1899) ; Marie Bracquemond (1848-1916) ; Marie Petiet (1854-1893)
Si vous n’habitez pas Paris et /ou parce qu’elles sont par nature éphémères, vous pouvez retrouver la collection complète du Musée Muses sur Facebook. Chaque cartel est accompagné d’une présentation de l’artiste. Merci pour le cours d’histoire de l’art Codex Urbanus !
Vous pouvez également acheter le catalogue dédicacé par l’artiste le 5 avril 2022 au Cabinet d’Amateur. Attention, le tirage est limité à 50 exemplaires numérotés et signés seulement !




Si le sujet de l’invisibilisation des femmes vous intéresse, je vous encourage à lire le passionnant livre de Titiou Lecoq : « Les grandes oubliées : Pourquoi l’histoire a effacé les femmes ». Il vous éclairera sur les raisons de l’absence de toutes ces artistes dans les musées. Et des femmes en général dans l’Histoire de France.
En attendant, Codex Urbaus vous attend au Cabinet d’amateur le 5 avril, de 17 à 21 heures, pour la sortie du catalogue « Musées – Muses ». Une belle occasion pour le rencontrer et repartir avec une jolie dédicace.
Pour finir, je vous laisse avec une grande voix de la chanson française qui rend hommage à toutes nos muses…