Quand j’ai découvert Aurel Rubbish on l’appelait Rubbish Cube. Et il déposait d’incroyables visages de femmes sur les murs de Paris. C’est comme ça que j’ai fait « connaissance » avec lui, en me retrouvant face à une de ses « femmes » dans la rue Amelot à Paris. Puis il a exposé à la Galerie Le Cabinet d’amateur et « fait le MUR » d’Oberkampf et j’ai fini d’être conquise. D’ailleurs comment ne pas l’être ? Comment ne pas admirer la finesse de ses dentelles de papier ?
Le paper-cut d’Aurel Rubbish
Parlons un peu de l’artiste. Aurel Rubbish est originaire de Besançon où il a commencé en faisant des graffitis sur les murs de la ville. Mais très vite il devient pochoiriste. Et c’est à partir de là que va naitre son art. Un de ses admirateurs veut acquérir les chutes de ses pochoirs… Alors il se dit et si au lieu de bomber les pochoirs il en faisait de véritables oeuvres ? C’est ainsi qu’il vient à la technique du « paper-cut ».
Chaque oeuvre demande des heures d’un travail très minutieux de découpe au cutter. Je suis admirative de la patience qu’il doit avoir pour que son geste ne tremble pas. Car il ne rate jamais aucune oeuvre… c’est en tous les cas ce qu’il a confié à Mathilde (la propriétaire de la galerie).
« New romantic » à la Galerie Mathgoth
Cette nouvelle expo à la Galerie Mathgoth s’appelle « New romantic ». On retrouve toujours la même dentelle fine et presque « surnaturelle ». Sur certaines il a ajouté quelques touches de couleur ou de fines feuilles d’or. Mais la base reste le noir & blanc. On retrouve ses influences : l’art nouveau, le symbolisme et son attrait pour le végétal. Ainsi plusieurs des tableaux exposés représentent des visages de femmes (magnifiques et sensuels) dont les yeux ont été remplacés par des fleurs. Des insectes (des papillons, des sauterelles) ou des oiseaux sont également présents dans tous les tableaux. Ils sont posés avec légèreté sur le bord des toiles ou parfois semblent là pour emporter l’oeuvre… Voilà c’est tout simplement beau et plein de poésie. Devant chaque oeuvre on est charmé par tant de talent et de délicatesse.
Mais assez de mots. Je laisse la place aux images, juste ici, au bout du clic… « Les dentelles d’Autel Rubbish«
Bien sur, comme je le dis toujours rien ne vaut une visite à la galerie pour voir les oeuvres de vos propres yeux. Et pour l’accueil toujours très agréable de Mathilde. Vous avez encore une semaine pour le faire… L’expo de Rubbish se termine le 26 novembre.
Et si pour savourer les images vous écoutiez un petit bijou des Black Keyes ?…
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