Coups de coeur
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« Mommy », bouleversant film de Xavier Dolan

Je ne viens pas toujours parler ici des films que je vais voir. Parce que je ne suis pas critique de cinéma (loin s’en faut…) et que je ne sais pas toujours en parler. Mais là j’ai vraiment envie d’écrire un court billet sur le dernier film de Xavier Dolan : Mommy.

Une si belle histoire d’amour et d’amitié

Envie ou besoin ? Je ne sais pas trop en fait. Parce que je sors du ciné et je suis encore sonnée par ce film. On m’avait pourtant prévenue que c’était un film qui remue et que les kleenex allaient être nécessaires. Mais j’y suis allée sans avoir rien lu sur le film pour être vierge de toutes impressions qui n’auraient pas été les miennes. Je me suis laissée happée dès les premières minutes par l’histoire de cette femme et de son fils.

Une veuve mono-parentale hérite de la garde de son fils, un adolescent TDAH impulsif et violent. Au coeur de leurs emportements et difficultés, ils tentent de joindre les deux bouts, notamment grâce à l’aide inattendue de l’énigmatique voisine d’en face, Kyla. Tous les trois, ils retrouvent une forme d’équilibre et, bientôt, d’espoir.

Donc voici l’histoire de Steeve (Antoine-Olivier Pilon) un jeune garçon de 16 ans souffrant d’hyperactivité et de troubles de l’attachement. Suite à des évènements violents il est renvoyé d’un centre fermé pour adolescents « difficiles ». Sa mère, Dianne « Die » (Anne Dorval), veuve depuis deux ans, récupère donc son fils. Pas facile pour cette mère seule, un peu « foldingue » (ceci n’est pas un regard critique sur cette mère. Elle est juste hors de normes de la société) de gérer cet ado pas comme les autres.

Mais son amour maternel l’aide à faire face. Même dans la violence. Parce qu’elle l’aime son fils. Sans mesure. Quelques temps après son retour à la maison, ils vont faire la connaissance d’une voisine, Kyla (Suzanne Clément). Elle, c’est une enseignante en « sabbatique ». Depuis plusieurs année elle souffre de bégaiement et ne peut donc plus enseigner. On comprend que quelque chose a déclenché ça mais on ne saura jamais vraiment. Et puis je ne veux pas trop en dire pour ne pas dévoiler tout le film.

Kyla va se prendre d’affection pour ce garçon, violent et imprévisible, mais qui au fond est un « bon gars ». Et pour Die aussi. Peut-être parce que leur détresse mutuelle va les rapprocher et qu’ensemble c’est moins difficile de porter les poids de la vie. Parce que c’est ça l’histoire de « Mommy ». Une magnifique histoire d’amour entre un fils et sa mère, mais aussi une belle amitié entre deux femmes. Ensemble elles boivent, fument, chantent, dansent et rient… Reprennent espoir en la vie !

Une mère si bouleversante

J’ai pleuré (dans le noir c’est pas grave… personne ne le voit…) face à ces personnages. Cette histoire d’amour maternel m’a tellement touchée. Bouleversée même. Sûrement parce que je suis mère aussi. Mais pas que… (je suis convaincue que les femmes qui n’ont pas d’enfant et les hommes seront tout autant émus). Enfin quand même, je suis entrée totalement dans la peau de Diane. Parce que c’est vrai que ça n’est pas facile d’être mère. On fait toujours du mieux qu’on peut. Mais forcément pas toujours ce qu’il faudrait. Parce que nous sommes aussi femmes et que parfois il est bien compliqué de mêler ces deux vies. Et aussi parce que, comme le dit très bien Die, notre amour pour nos enfants ne s’arrête jamais, quoi qu’ils fassent ou deviennent. Il grandit même cet amour. Par contre, un jour, c’est eux qui nous aiment un peu moins. Ou différemment. Parce qu’ils vont vers leur vie. Ils ont d’autres personnes à aimer. Et c’est tant mieux.

Voilà, je ne veux pas en dire beaucoup plus sur l’histoire de « Mommy ». Juste ajouter que les comédiens sont absolument incroyables ! Ils mériteraient tous les trois les premiers prix d’interprétation de tous les festivals, Césars et autre Oscar… Anne Dorval et Suzanne Clément sont lumineuses et bouleversantes. Antoine-Olivier Pilon tour à tour enjôleur, attendrissant et insupportable.

Il faut aussi parler de l’image superbe. J’ai beaucoup aimé la façon de filmer de Xavier Dolan. Les plans rapprochés, la caméra qui filme au plus près les visages de comédiens, ne laissant rien échapper des émotions qui les traversent.

Et puis, bien sur, il y a la musique. Comme dans tous les films de Dolan. Elle donne le rythme, accompagne les personnages. Superbe BO, vraiment.

Le film se termine sur une chanson de Lana del Rey, « Born to die ». Après la dernière image (que je vous laisse découvrir) on reste là, assis dans le noir. On regarde le générique défiler sans vraiment le voir, un peu (beaucoup) sonné. Puis on sort, on marche, on regarde autour de soi comme dans une bulle. Il m’a fallu un peu de temps pour reprendre pied dans la réalité… Et encore maintenant des images me reviennent. Des dialogues aussi. Voilà. Un film magnifique avec des personnages qui mettent du temps à vous quitter.

Je vous laisse avec une chanson que j’ai découverte il y a quelques jours. Et que j’ai retrouvé dans le film. Incroyable. Parce que j’ai eu un gros coup de coeur pour cette chanson. Alors j’aime l’avoir retrouvée dans la BO de « Mommy ».

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Ancienne parisienne devenue lyonnaise… pas très bavarde voire même un peu « sauvage » et surtout passionnée de street art. Flâneuse urbaine, j’aime partager mes plus belles découvertes avec vous !

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