Coups de coeur
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Stephen Frears nous raconte l’histoire de « Philomena »

Aujourd’hui je serais bien allée me balader pour faire des photos. Parce que ça fait bien longtemps et que je commence à être en manque de déambulations dans les rues de Paris. Mais quand j’ai mis le nez dehors, il m’a dit qu’il faisait bien trop froid et que je devais le remettre au chaud bien vite. Et puis cette lumière grise n’est pas des plus motivante. Alors à la place j’ai préféré aller m’enfermer dans une salle obscure et j’ai vu « Philomena ».

« Philomena » commence en Irlande dans les années 50. A cette époque, il ne faisait pas bon être fille-mère. Déshonorées, les familles choisissaient d’enfermer leur fille dans des institutions tenues d’une main de fer par des religieuses. Là, les jeunes filles mettaient au monde leur enfant (dans la douleur si possible… pour expier leur péché…) puis restaient pendant des années pour « rembourser » leur dette envers l’institution. Pendant 3 ans elle aura le droit de voir son fils 1 heure par jour. Jusqu’au jour où il sera adopté par de riches américains venus chercher un enfant en Irlande. Pendant 50 longues années elle choisit de se taire. Son éducation religieuse l’a parfaitement bien conditionnée. Elle est donc convaincue que cet enfant est le fruit d’un péché et qu’elle doit le payer toute sa vie. Et puis, un soir elle craque et confie son lourd secret à sa fille. Celle-ci va alors demander à Martin Sixmith (ancien journaliste et chargé de communication auprès du 1er ministre en disgrâce) d’aider sa mère à retrouver son fils Antony. Au départ réticent, il va petit à petit s’attacher à cette vieille femme mais également être révolté par le traitement réservé à ces jeunes filles. Leur recherche va les mener jusqu’au Etats-Unis… mais je ne vous en dis pas plus…

Stephen Frears aurait pu faire de cette histoire (vraie) un film larmoyant. Mais alors ça n’aurait pas été un film de Stephen Frears. Bien sur il y a des moments touchants et on est bouleversé par la vie de ces pauvres jeunes filles. Mais le réalisateur n’en fait jamais des tonnes et les comédiens non plus. Judi Dench (Philomena) et Steve Coogan (Martin Sixmith) sont toujours dans le vrai, on retrouve toute la retenue anglaise avec leur humour irrésistible. Parce que ce que j’ai aimé par dessus tout dans ce film, au-delà de l’histoire bouleversante, ce sont les dialogues. Du vrai Stephen Frears. Il se moque toujours très gentiment de ses personnages grâce à des échanges d’une drôlerie toute en finesse. Je pensais voir un film qui allait me remuer (les histoires de mère, d’enfant… tout ça quoi… ça m’émeut). En réalité j’ai passé un délicieux moment avec d’excellents acteurs et des dialogues savoureux. dès que l’émotion devient trop grande il sait la canaliser grâce à l’humour. So british… J’adore cette façon de dire que l’on peut (et doit ?) rire (ou moins sourire) de tout !

Et pour clore ce billet, je vous laisse avec une jolie découverte musicale qui va faire du bien à votre fin de journée dominicale. Il s’appelle Ed Harcourt et interprète ici « Hey little bruiser ». Si cet extrait vous plait, écoutez cette playslit

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Ancienne parisienne devenue lyonnaise… pas très bavarde voire même un peu « sauvage » et surtout passionnée de street art. Flâneuse urbaine, j’aime partager mes plus belles découvertes avec vous !

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