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Sortir les femmes de l’ombre

Couv sortir les femmes de lombre

Les 9, 10 et 13 mai 2018, « Sortir les femmes de l’ombre » prendra place au cœur du 19ème de Paris, sur la péniche La Grande Fantaisie. Au programme ? De nombreuses performances artistiques pour s’interroger sur le déracinement, l’exil des cultures et l’égalité sous toutes ses formes.

Il y a quelques jours j’ai été contactée par l’équipe à l’initiative du projet. Elle souhaitait m’inviter à la première édition de leur projet « Sortir les femmes de l’ombre ». Ce projet m’a tout de suite plu et j’ai eu très envie de vous en parler, même si je ne suis pas certaine de pouvoir y participer. Parce que ça se passe à Paris…

Sortir les femmes de l’ombre, un projet 100% féminin

A l’initiative de ce projet, il y a une femme. Une artiste dont j’ai fait le portrait en 2016. Elle s’appelle Lilyluciole et réalise de magnifiques portraits de femmes dont elle recouvre les murs. Dès le début de son travail artistique elle s’est questionné sur l’identité, l’image de soi, la féminité et le corps. Ce qui l’a amené, tout naturellement, à réfléchir à la représentation de la Femme dans la société et à la place qu’elle leur donne. Elle s’est rendu compte qu’elles sont bien souvent oubliées par les médias. C’est pour mettre en lumière toutes ces femmes artistes et créatrices qu’elle a lancé le projet « Sortir les femmes de l’ombre ».

Ce projet a pour but de montrer la richesse de la création de femmes de talent venant de différents univers artistiques. De la danse, au slam en passant par la peinture, la culture est mise sur le devant de la scène à travers le travail d’artistes engagées.

Ces femmes artistes ont choisi de s’exprimer autour de thèmes aussi touchants que percutants comme le déracinement, l’exil des cultures ou encore l’égalité. Au travers de ce projet, elles s’engagent et s’interrogent sur la place des femmes dans nos sociétés modernes. Et, au-delà, du projet artistique et de ces 3 jours, « Sortir les femmes de l’ombre » veut lutter pour le droit des femmes et l’égalité femmes/hommes.

C’est pourquoi, durant trois jours, « Sortir les Femmes de l’Ombre » proposera également un espace-temps durant lequel des passerelles, des rencontres, des liens de partage et de solidarité seront créés.

Sortir les femmes de l’ombre : demandez le programme

Le 9 mai 2018 de 20h à 22h30
Table ronde « La place de la femme dans la culture »

Le 10 mai 2018 de 18h30 à 22h
Concerts & Performances artistiques

Le 13 mai 2018 de 17h à  19h
Exposition & Performances artistiques

Et pour connaître tout le programme rendez-vous sur leur site Sortir les femmes de l’ombre

Sortir les femmes de l’ombre : 10 artistes et des blogueuses

Pendant trois jours, vous pourrez admirer le travail de Lilyluciole au travers d’une exposition de ses œuvres. Mais également découvrir toutes les artistes à l’occasion de performances artistiques produites exceptionnellement pour l’événement.

Les artistes

Lilyluciole (peintre) : métisse d’une mère française et d’un père gabonais née en France, l’art a toujours fait partie intégrante de ma vie. Jeune femme à la double identité en recherche constante de l’essence de l’existence, l’art a su me construire et me permettre de mener les combats et les projets qui me tiennent à cœur.

Marie Martias (slameuse) : Marie Martias est originaire de Karukéra (véritable nom de l’Archipel de la Guadeloupe avant l’invasion de Christophe Colomb). L’écriture est, pour Marie, un moyen de s’exprimer sans avoir à être brimée, un moyen de s’évader. Ses textes, elle les scande, les déclame, les éructe parfois tant la douleur est insoutenable. Mais elle reste tout de même convaincue qu’il existe malgré tout, du bon chez chacune et chacun.

Istina Ntari (slameuse) : La plume d’Istina est métissée comme ses origines, entre le Congo qui l’a vue naître et la France qui l’a vue grandir. Férue de littérature et de poésie, elle fréquente dès le début des années 2000 les scènes slam parisiennes avec assiduité. Ses textes engagés abordent les thématiques de la femme, la négritude, l’amour, avec sensibilité. L’œuvre d’Istina parfois traversée par le combat reste enracinée dans la foi en un monde meilleur.

Marco Moustache (chanteuse) : Après 11 ans de musique classique, Marco se lance dans des études supérieures de jazz. Diplômée de l’American School of Modern Music de Paris, elle joue et enregistre dans divers formations jazz et commence à écrire des chansons, pour elle et pour les autres. Elle devient Marco Moustache en 2012. Un projet qui réconcilie toutes ses musiques : le jazz, le hip-hop, le slam, la chanson…

Tishou Aminata Kane (danseuse) : « Tishou signifie « BB » en Créole, Aminata signifie « celle qui porte » en Afrique : pour moi impossible de choisir donc je VIE avec. » En France, elle vit en tant qu’afro-caribéenne, fille de, mère, femme, et cherche à créer un lien entre ses univers et ses choix d’accompagnante et d’artiste. Tishou à commencer par le break enseigné par Pascal Blaise (Membre Fondateur, Aktuel force, Black Blanc Beur, VNR), elle mêle à sa création des danses traditionnelles afro-caribéennes transmises par sa mère (Remy Evelyne Françoise). Elle y intègre notamment les valeurs et la pudeur inculquées par son père, Cheik Tidiane Kane.

Shihya Peng (danseuse) : Née a Taiwan, Shihya pratique depuis l’âge de 8 ans sa passion pour différentes danses. Elle a une solide formation et expérience en danse classique, contemporaine et danse traditionnelle chinoise. « Je me situe au croisement de différentes cultures et personnes que je fais converger dans ma danse. C’est cet échange de perspectives dans la danse que j’espère vous apporter. »

Khady Fofana (danseuse chorégraphe) : elle a fondé son académie de danse “Nubian Soul Academy “ en 2010. Elle est spécialisée dans la formation d’artistes de scène (création, show…). Au delà de sa compagnie professionnelle, elle crée la compagnie Khady Fofana Junior en 2015, qui bien que constituée de très jeunes danseurs, est aujourd’hui professionnelle. Elle démontre modestement que cadre, rigueur, technicité et détermination, riment avec réussite.

Zoé Simpson (auteure, compositrice, interprète) : Zoé Simpson écrit les femmes. Elle incarne celles qui donnent la vie, celles qui crient la liberté, celles qui aiment et qui pardonnent, mais aussi celles qui souffrent et qui se trompent. Sarah, Camille, Nora, Anna, Lise, Sheila, Brigitte, Ophélie, Laura, Michelle, Nastassja, Lili, Maria, Pénélope, Kayla, Iphigénie… Il faut absolument les entendre. Sauvage et introvertie en société, c’est sur scène que Zoé arrive à parler aux gens, à se raconter. Sa voix s’installe dans chacun des corps qu’elle incarne, fragile ou profonde. Elle balance et tangue, ses mains cherchent…

Tita Nzebi (chanteuse) : Le Gabon, où elle est née. La famille catholique dans laquelle elle a grandi. Sa venue à Paris il y a quelques années. Les sources d’inspiration de Tita Nzebi sont multiples. Toutes teintées d’émotion. Mais aussi de rythmes envoûtants. Ses chansons sont plus que de simples mélodies et accumulations de mots. « Soyez fiers de ce que vous êtes », chante-t-elle par exemple. « Assumez votre héritage. A force de vouloir ressembler à autrui, on ne devient rien à part de pâles imitations. Il faut parfois ne pas être toujours collés les uns aux autres pour mieux vivre et avoir le plaisir de se retrouver ».

Sankofa Unit : Le Sankofa Soul Contest est le premier tremplin de Soul en France, et depuis 12 ans Joby Smith œuvre à travers ce projet pour le développement de la musique Soul en France et permet aux artistes de France et des quatre coins du monde de trouver des moyens d’expression et d’échanges artistiques dans un cadre professionnel. Aujourd’hui, c’est au sein de la chorale Sankofa Unit qu’elle continue d’exercer ses talents de professeur de chant, de coach vocal et de chef de chœur. Un choeur, des voix toujours plus unies au service de la musique et d’un message d’espérance et de foi. Une quarantaine de chanteurs qui vous insufflent la joie de vivre, et qui par leur dynamisme, leur enthousiasme et leur spiritualité vous donnent tour à tour envie de vous lever, danser, célébrer puis vous recueillir, prier ou pleurer ou tout simplement vous régénérer…

Les blogueuses

Les Internettes : Depuis avril 2016, le collectif Les Internettes réunit, valorise et encourage les créatrices de vidéos sur le web, notamment sur YouTube. Il accompagne les créatrices via un cycle de masterclass, met à leur disposition un espace d’échanges en ligne (Discord), intervient dans l’espace public autour des questions de création féminine et fait découvrir au grand public une vidéo d’une “Youtubeuse” tous les jours sur sa page Facebook.

Clémence de Keyholds & Snapshot : En 2015, j’ai créé ma chaîne YouTube, Keyholes & Snapshots, afin de documenter mon évolution et mes réflexions en tant que femme noire française. J’aborde des thèmes relatifs à l’afro-féminisme tels que la négrophilie, l’appropriation culturelle ou le colorisme en partant de mon expérience, de mon vécu et en les rattachant à des théories et ouvrages d’universitaires, de militant-e-s, etc, afin de commencer des conversations nécessaires sur des sujets importants pour les personnes afro-descendantes.

Nathalie Guichard : En 2014 elle a créé la société Nathalie Guichard Conseil. Elle apporte aux autres son expertise en communication marketing, en développement commercial et son regard constructif sur les projets créatifs. Férue de présentation en public, elle est également animatrice et porte des événements et des émissions. Son approche est fondée sur des échanges humains riches et authentiques, pour mettre en lumière les personnes et leurs projets.

Sortir les femmes de l’ombre
Les 9, 10 et 13 mai 2018

Péniche Grande Fantaisie
3 Quai de l’Oise, 75019 Paris
Entrée Gratuite

Pour conclure ce billet, je vais partager avec vous mon coup de coeur pour l’une des artistes de ce projet. Zoé Simpson.

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Ancienne parisienne devenue lyonnaise… pas très bavarde voire même un peu « sauvage » et surtout passionnée de street art. Flâneuse urbaine, j’aime partager mes plus belles découvertes avec vous !

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