Du jeudi 5 février 2015 au dimanche 8 février 2015, Ibrahim Maalouf et Oxmo Puccino réinventent Alice au pays des merveilles à la Philharmonie de Paris. J’ai eu la chance de voir ce magnifique spectacle.
L’histoire de « Au pays d’Alice »
A l’origine de tout, Ibrahim Maalouf et sa trompette envoûtante. En 2011, le Festival d’Ile-de-France lui propose de monter un spectacle qui aurait trait au merveilleux.
Il pense aussitôt à Lewis Caroll et son Alice. Les notes lui viennent mais il lui faut les mots. Il ira les chercher chez Oxmo Puccino. Ensemble ils vont monter un spectacle avec 130 choristes et 25 musiciens. Ils rencontrent un tel succès qu’ils décident de prolonger ce plaisir en transformant le spectacle en disque puis en concerts dans la magnifique (et toute neuve) Philharmonique de Paris…
La suite, c’était il y a quelques semaines avec la très belle exposition « Au pays d’Alice » à l’Espace Oppidum. Et tout le week-end à la Philharmonie de Paris pour un spectacle musical grandiose.
Mon billet acheté il y a des mois, j’attendais avec impatience le moment de découvrir Ibrahim Maalouf et Oxmo Puccino sur scène.
Le Conservatoire de Paris accompagne Ibrahim Maalouf
Avant que les lumières s’éteignent, les premiers à rentrer sur scène sont les jeunes choristes de la Maîtrise de Radio France (sous la direction de Sofi Jeannin). Ils s’installent dans le fond de la scène. Puis un à un, arrivent les premiers violons, les violoncellistes, les percussionnistes, les cuivres, les bois et les cordes de l’orchestre du CRR de Paris (Conservatoire à rayonnement régional). Les derniers à s’installer sont les musiciens « rock » qui accompagnent habituellement Ibrahim Maalouf : basse, guitare, clavier et batterie. Ils accordent leurs instruments… se préparent pour une heure et demi de spectacle.
Enfin, sous les acclamations arrive Ibrahim Maalouf, le maître de cérémonie. Costume noir et cravate rouge, il se place sur l’estrade, devant le pupitre tel le chef d’orchestre. Avant de commencer, il présente les (très) jeunes chanteurs ainsi que tous les musiciens (très jeunes également pour le CRR). Il nous explique qu’il n’est pas chef d’orchestre mais que pour la mise en scène il fera tous les gestes nécessaires… A cette occasion il présente Sofi Jeannin qui, cachée dans l’ombre, dirigera les jeunes choristes. Puis il annonce l’entrée en scène d’Oxmo Puccino, l’homme qui a su mettre ses mots et son rythme issu du rap sur sa musique. A nouveau la salle entière applaudit et acclame le chanteur. L’artiste s’installe derrière un pupitre sur lequel est posé le livret de « Au pays d’Alice »…
La voix d »Oxmo Puccino
Les lumières s’éteignent dans la salle, les quelques ampoules suspendues au dessus de la scène s’allument, comme des étoiles dans un ciel de nuit, et l’histoire peut commencer… Difficile de mettre des mots sur ce moment où le temps s’est arrêté. Comme lorsque nous étions enfants, nous avons écouté la voix grave et profonde d’Oxmo Puccino nous raconter l’histoire d’Alice. Nous avons suivi les belles mélopées des voix de la chorale et les magnifiques envolées de la trompette d’Ibrahim Maalouf ou de l’orchestre du Conservatoire. C
ette histoire, au-delà de celle d’Alice, c’est celle de la rencontre de plusieurs mondes musicaux : classique, jazz, rock et rap. Un mélange incroyable mais tellement réussi. J’ai eu bien des fois les poils dressés et des larmes d’émotion dans les yeux. Dès le premier morceau d’ailleurs, lorsque les voix cristallines des enfants s’élèvent dans la salle, emplissant tout l’espace. La magie opère et nous sommes transportés au pays des merveilles.
Un final extraordinaire
C’était d’une puissance incroyable, un sans faute salué par le public. Par trois fois nous nous levons pour ovationner tous les artistes. Parce que nous avons eu quand même deux rappels. Une première fois parce que les artistes se font « leur kiff » (dixit Ibrahim Maalouf) en reprenant « La porte-bonheur ». Puis une dernière fois avec « Le Process ». Musicalement ce morceau est d’une puissance incroyable et Ibrahim Maalouf choisit cette chanson pour faire chanter toute la salle ! Enorme ! Longtemps je me rappellerai de ce moment et aussi du sourire d’Ibrahim Maalouf pendant quasiment tout le concert, nous transmettant son bonheur d’être là…
Les premiers à quitter la scène sont Ibrahim Maalouf et Oxmo Puccino. Puis les jeunes chanteurs de la Maîtrise de Radio France. Les musiciens rock continuent de jouer. Et là, un jeun violoniste se lève et se met à improviser pour accompagner le guitariste. Un autre musicien pointe son micro pour que le son monte. C’est génial. Ce jeune homme connait son heure de gloire lorsque toute la salle l’applaudit à tout rompre ! C’est ça le grand plaisir des concerts. Ces moments imprévus !
Un extrait en avant-goût
Pour conclure ce billet, j’ai hésité entre plusieurs morceaux de ce superbe spectacle. J’ai fini par choisir « Introduction » parce que c’est le début d’une belle histoire, parce que c’est un des morceaux qui m’a le plus émue vendredi soir par sa pureté et sa beauté… Mais je vous conseille quand même d’écouter tout l’album. C’est un très joli bijou.
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Au plaisir ma chère Miss Acacia, nos passions sont communes et je me répète à nouveau : nous aimons les choses originales 🙂
Merci pour le lien, je regarderai cela très prochainement 🙂
Très bonne journée
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A.M.A.Z.I.N.G ton report, tu as su nous faire vivre le concert à fond avec tes avis constructifs. J’adore 🙂
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Merci Monsieur Bénédict… Pour ta fidélité à mes billets et pour tes jolis commentaires. 🙂
Je mets également ici le lien vers le concert que l’on peut regarder seulement jusqu’à demain http://culturebox.francetvinfo.fr/live/musique/jazz-blues/au-pays-dalice-dibrahim-maalouf-et-oxmo-puccino-210955
Il faut en profiter parce que c’est vraiment génial.
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