Aujourd’hui je vous emmène découvrir un autre art que le streetart. Parce qu’il faut toujours rester ouvert au monde pour le plaisir de découvrir des choses nouvelles. Avec l’exposition « Utopia in progress » c’est d’art contemporain qu’il s’agit. Et je le dis tout de suite : je n’y connais absolument rien. Je ne joue donc pas la critique d’art… D’ailleurs je ne saurais même pas faire semblant d’en être une ! Je suis une simple spectatrice curieuse qui peut tomber « amoureuse » d’une oeuvre, être interpelée ou détester… Mais en tous les cas jamais rester indifférente.
Avant tout, voici la présentation de cette expo organisée à l’occasion des 30 ans de l’association Le Génie de la Bastille
Pour célébrer l’utopie de ses trente ans d’existence et affirmer qu’elle va se poursuivre, Le Génie de la Bastille présente sur les cimaises de la Cité Internationale des Arts l’exposition intitulée “Utopia in progress”, regroupant une cinquantaine d’artistes aux univers multiples.
Photographies, peintures, sculptures, vidéos, sons, installations, performances seront largement présentées sur 7 niveaux, tel un panorama des pratiques en train de se faire.
Le Génie de la Bastille, c’est l’histoire d’une aventure artistique collective originale, qui témoigne d’un profond enracinement de l’art dans la ville comme cela est décrit dans le livre “Le Génie de la Bastille, une aventure artistique collective”, éd.Parimagine, 2012.
Tout en défendant leurs droits (droit au bail des artistes, droits de présentation publique), ses artistes ont impulsé une dynamique d’ouverture et de lien direct avec le public : précurseurs en 1984 des “Ateliers Portes Ouvertes” à Paris, échanges avec des collectifs de plus d’une vingtaine de pays, développement de la vie culturelle dans les quartiers du XIème arrondissement.Quelques « définitions » du terme Utopia ?
Etymologie : terme créé par Thomas More (1478-1535) pour le titre de son œuvre Utopia, construit à partir du grec ou “non“ et topos “lieu“, c’est-à-dire “en aucun lieu”, “un lieu qui n’existe pas“.
« L’utopie est simplement ce qui n’a pas encore été essayé ». Théodore Monod
« Sans utopie, aucune activité véritablement féconde n’est possible ». Mikhaïl Saltykov-ChtchedrineDans l’imaginaire collectif, utopie signifie impossible, irréalisable, irréaliste et fait référence à une société qui n’existe pas. L’utopie une chimère ?
Vous l’aurez donc compris je ne vais pas vous parler technique, univers artistique ou style. Je vais simplement vous offrir des photos pour vous faire découvrir des artistes et vous présenter les artistes pour lesquels j’ai eu des coups de coeur.
Michel Pinosa : il travaille la peinture à l’encre sur papier, encres flottées (suminagashi), techniques mixtes (encres et brou de noix). J’ai aimé la « sobriété » de ses oeuvres qui dégage énormément d’émotion. « Peintre, décorateur intérieur, sculpteur, illustrateur, Rough Man, conseiller pour la mise au point des premières palettes graphiques, Story boarder de vidéo clip, graphic designer, et même cuisinier… Durant 20 ans, il a touché un peu à tout, mu avant tout par une grande curiosité. »
Mee-Young Arkim: elle travaille elle aussi l’encre sur papier. Elle mêle dans ses oeuvres le figuratif (figures d’animaux et végétaux, petits personnages) et l’abstrait (courbe de niveau, signes, lettres et chiffres…) pour nous parler de la nature et du rapport de l’homme à la nature. « Intéressée par la relation entre l’environnement et les vies, je fais apparaître des figures des minuscules, des êtres éphémères et leurs aspects d’anatomie sur un fond de cartographie créée par les traits. Dans cette composition il y a un lien indissociable entre les vies et leur environnement. » Je la remercie pour sa gentillesse et sa disponibilité, ainsi que l’homme qui était avec elle et donc j’ignore tout. Mais qui a su très joliment parler de Mee-Young Arkim et de son travail.
Anne-Marie Vesco : les miroirs d’Anne-Marie Vesco sont les premières oeuvres qui m’ont interpelée à mon arrivée à la galerie. Dans un premier temps j’ai été dérangée par ces miroirs un peu particuliers. Mais c’est justement pour ça que je me suis attardée. Pour comprendre ce qui me dérangeait au premier regard. Les personnages représentés font un peu peur. Il y est question de mort. L’effet de surprise passé je me suis surprise finalement à aimer ces oeuvres. Je les trouve belles et inattendues. « Le terrain de recherche de cette plasticienne est celui de l’ordinaire. Ses peintures sont réalisées en combinant et triturant des photos ou bouts de films pris au hasard de ses errances, souvent nocturnes. Elle capte ce qui se reflète fugitivement. Des presque rien et des atmosphères, du durable et de l’éphémère. Elle invente une représentation symbolique qui fait récit. »
Taïne Gras : j’ai tout de suite aimé les sculptures de cette artiste. La mise en scène est pleine d’humour et il y a des tas de détails à découvrir en tournant autour de l’oeuvre. « Sculpteur, nourrie à l’éclectisme des Arts Déco dont elle est diplômée, Taïne s’inspire d’anecdotes de son quotidien. Son travail est une scénographie des émotions, des sentiments, un arrêt sur l’image des souvenirs, une illustration de la vie, la rubrique Faits divers. »
Cette exposition est un beau mélange d’artistes aussi divers que l’art peut l’être. C’est d’ailleurs ce qui en fait la beauté et la richesse. Bien sur on ne peut pas tout aimer. Question de sensibilité personnelle. Mais au moins les oeuvres nous questionnent forcément… J’avoue être restée interloquée devant deux « oeuvres vivantes » : celle d’un « petit bonhomme » avec un tabouret qui a lu des textes un peu obscurs (pour moi bien sur !) et celle d’une femme enfermée dans une boite et qui bougeait lentement sur une musique un peu crispante. Bon c’est là que mon ignorance en matière d’art contemporain se révèle. Je suis peut-être passée à côté de quelque chose mais comme ça m’a totalement échappé je me dis que ça n’est pas très grave.
Sinon, pour la petite anecdote (et pour le sourire)… Je préviens toute personne qui m’inviterait à un vernissage. Je ne suis pas forcément sortable. Surement parce que, même si j’admire beaucoup les artistes et leur pouvoir d’imagination, je ne suis pas impressionnée pour autant. Alors je reste assez naturelle. Du coup je ne pose pas forcément mon verre au bon endroit. Oups ! Ce qui m’a valu une petite remise en place d’une artiste… Promis je vais faire des efforts.
Je remercie beaucoup Cathy Bion d’avoir la gentillesse de m’inviter à ce vernissage pour découvrir un monde qui ne m’est pas familier. Merci également au président de l’association, Erick Vilquin, qui m’a donné un peu de son temps pour me raconter l’histoire du Génie de la Bastille et me dévoiler les beaux projets à venir… Pour en savoir plus sur l’association du Génie de la Bastille n’hésitez pas à aller sur leur site.
Cette expo se déroule du 9 au 26 juillet 2014 à la Cité Internationale des Arts. Alors si vous êtes sur Paris à ces dates, n’hésitez pas aller faire une petite visite. Le quartier est très agréable et l’expo surprenante…
Pour finir je vous livre quelques photos. J’espère qu’elles vous donneront envie d’en voir plus. « Utopia in progress – Le Génie de la Bastille«
Et maintenant un peu de musique.Je partage avec vous mon coup de coeur pour le nouvel EP d’Alt-J. On attend le prochain album avec encore plus d’impatience.
juste pour dire à Miss Acacia que le drôle de petit bonhomme et la femme enfermée dans la boîte n’ont vraiment rien à voi ravec l’art conceptuel!!!!
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Désolée pour l’inexactitude de l’adjectif. J’ai fait une correction. Mais j’avoue sans honte être une béotienne en matière d’art. Je n’ai absolument pas la prétention d’être une critique d’art. Dans ce blog je partage seulement mes coups de cœur avec mes mots et mes émotions. Un artiste ne fait jamais l’unanimité…
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