Coups de coeur
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Solidays 2014, « The fight must go on »

Ca a fait 5 ans cette année que je participais aux Solidays. Ce festival n’est pas tout à fait comme les autres. Parce que bien sur on y va pour les concerts et une programmation toujours très sympa. Mais pas que…

Les Solidays c’est aussi apporter son soutien à une cause passée un peu au second plan : celle des malades du Sida. Et à travers eux la lutte contre les discriminations dont souffrent les malades et, par extension, contre toutes les discriminations, qu’il s’agisse de notre sexualité ou de notre couleur de peau ! Et je crois que (malheureusement) actuellement il est vraiment important de se mobiliser parce que je ne suis pas certaine que la société aille vers ouverture d’esprit et tolérance…

UN FESTIVAL PORTEUR DE SENS

AIDER

Chaque année, les recettes du festival permettent de financer des projets en France comme à l’étranger. Précarité, pauvreté grandissante, absence critique de structures de santé, manque de soins et de traitements : les malades du sida ont besoin d’aide au quotidien. Continuons à les soutenir !

PRÉVENIR

Révisez les incontournables de la prévention et de la solidarité à travers des animations ludiques et didactiques. Parcours « Sex in the City » ou expositions : Solidays multiplie les occasions de sensibiliser aux risques de contamination.

En 2011, il y a eu en France 6 100 nouvelles contaminations, soit toujours une contamination toutes les heures et demie. Depuis 2007, l’épidémie s’est stablisée : il n’y a pas de dégradation, mais il n’y a pas non plus d’amélioration… d’où la nécessité de poursuivre les actions de prévention sur le terrain.

MOBILISER

Plus de 170 000 jeunes viennent chaque année de la France entière pour rencontrer les militants, leur rendre hommage et témoigner leur attachement profond à une solidarité sans frontières.

>> Pour en savoir plus, visitez le site Solidarité Sida

DÉFENDRE

D’après le dernier rapport de l’ONUSIDA, à la fin 2012, 35,3 millions de personnes dans le monde vivaient avec le VIH. Face à la virulence du fléau, il est primordial de défendre un accès généralisé aux anti-rétroviraux en interpellant gouvernements et médias.

L’étau se resserre autour des étrangers malades

Le système de santé français est l’un des rares au monde à garantir le droit à la santé pour tous, y compris aux personnes étrangères vivant en France. Depuis 1998, le droit au séjour pour soins permet à un étranger malade dont le pronostic vital est réservé, de pouvoir résider en France si son pays d’origine ne lui garantit pas l’accès aux soins dont il a besoin.

Ce droit est chaque jour un peu plus menacé avec la mise en œuvre de mesures restrictives aux coûts exorbitants et des services préfectoraux qui ne respectent pas toujours l’application de la loi. Les arrestations et les détentions de personnes migrantes malades se multiplient, allant même parfois jusqu’à l’expulsion de certaines d’entre elles. Ce retour au pays signifie presque toujours une dégradation dramatique voire fatale de leur état de santé.

Donc pendant 3 jours j’ai arpenté Longchamp pour assister à plusieurs concerts mais également découvrir la salle d’exposition des « Patchoworks des noms« .

Je veux vraiment vous parler de de ces patchworks parce que chaque année je suis très émue par la cérémonie qui se déroule le dimanche. Elle rend hommage à la mémoire des victimes du Sida. les patchworks sont confectionnés pare les proches de personnes décédées. Ils son exposés dans un stand pendant tout le festival. Le dimanche ils sont déployés devant la grande scène Paris au cours d’une cérémonie bouleversante. Les noms des personnes décédées sont énumérés. Des musiciens jouent des morceaux de musique pour permettre de se recueillir. C’est un moment difficile du festival car on voit la tristesse des proches et ces énumérations font (re)prendre conscience que cette maladie est mortelle !

Il faut également découvrir les Soeurs de la Perpétuelle Indulgence. « Auprès de toutes les communautés, ces bonnes sœurs à l’allure originale prêchent tolérance, paix et non-violence contre les exclusions. Décalées et provocantes, les Sœurs attirent ostensiblement l’attention pour faire réfléchir et changer les habitudes. » Vous les croiserez forcément pendant le festival. Mais vous pouvez aussi assister à une des messes qu’elles organisent.

Bien sur l’activité principale pendant 3 jours c’est quand même d’assister à des concerts. Les premières années, le plus difficile c’est de gérer la frustration. Parce qu’on a envie de tout voir. On voudrait être à plusieurs endroits en même temps. Passer d’une scène à l’autre à la vitesse de l’éclair. Mais bon… la télétransportation n’existe pas. IL faut donc très vite accepter de faire des choix et de renoncer… Pour moi ça a été un vrai travail personnel ! Je suis un peu… tenace comme fille. J’ai du mal à choisir (les menus sont une véritable angoisse… et me proposer 10 versions d’un même vêtement n’est pas jouissif…) et à renoncer. Alors la première année j’avais fini sur les rotules… La 2ème aussi… Mais là ça y est je suis préparée psychologiquement. Je choisis donc seulement quelques artistes incontournables… Et là je reste tenace, n’ayant aucun mal à lâcher les amis qui m’accompagnent pour assister seule à un concert. Je vais donc vous faire un rapide récap des concerts auxquels j’ai assister cette année. Parfois de loin…

Vendredi. 1er jour. On arrive en grande forme. Il fait beau. Bref on sent prêt à arpenté l’hippodrome dans tous les sens. Premier concert avec James McMorrow. Une découverte. Sympa mais  pas plus que ça. Finalement nous partons avant la fin pour rejoindre des amis et nous poser pour diner avant le l’enchainement des plusieurs concerts.

A 20H je fais LA découverte de ce festival : Chinese Man. Enfin  pas complètement une découverte. En fait je connaissais les morceaux mais pas le nom du groupe. Coup de coeur que je partage avec vous.

Après ça un petit passage par Yodélice. Rapide var M nous attend. Et là on arrive un peu en avance pour être bien placé. Parce qu’un concert de M ça se vit du dedans. Je veux dire qu’on ne peut pas être un peu en retrait. Il faut être au coeur du public pour ressentir l’ambiance. Je vais jouer la fille blasée mais j’avoue avoir été un tout petit petit petit peu déçue. Ca ne valait pas le concert de l’année dernière en clôture de la première journée (une expérience de dingue sous le chapiteau du Dôme) ou encore son concert à Bercy.  Mais bon c’était bien quand même. On a dansé, chanté, crié, tapé dans nos mains… Allez on se fait un peu de M parce qu’on l’M…

J’avais prévu de voir Fauve. Parce que oui, j’avoue. J’aime. Mais entre la fin de M et le début de Shaka Ponk ça ne va pas être possible. J’écoute donc de loin. Nous terminons la journée avec les Shaka Ponk. Ils sont fous. Provocateurs. Et une mise en scène incroyable avec des jeux de lumières te de vidéos. Difficile à décrire. Voilà un groupe que je n’écouterais pas chez moi juste pour écouter. Mais par contre les voir sur scène est à chaque fois un plaisir. Je vous conseille d’essayer si l’occasion se présente… Ambiance survoltée assurée.

Samedi. Après une bonne nuit de sommeil et une petite sieste, me voilà repartie pour la 2ème journée. Je commence très fort avec Cats On Trees. Ce groupe je ne voulais vraiment pas le rater parce que j’adore leur album. Il est une de mes « boucles » du moment. Je n’ai pas regretté. Ca a été un des moments les plus forts du festival pour moi. Parce que leurs chansons sont émouvantes. Mais aussi parce qu’ils étaient émouvants. Encore étonnés et touchés par leur succès. Moi ça m’a donné des frissons partout et je dois même avouer quelques larmes au bord des yeux… Pour vous faire découvrir une autre chanson que la classique « Sirens call » je partage celle-ci avec vous…

Nous faisons ensuite un passage par la scène Paris où on peut assister à un extrait de la comédie musicale « Madiba » en l’honneur de Nelson Mandela. Pas mal mais une comédie musicale quoi… Quelques trucs sympas et des chansons mièvres pour être sur d’être dans le top 50. Nous abandonnons donc la place pour aller diner « Au bout du Monde »… Retour aux concerts avec quelques morceaux de We Were Ever Green. De la pop sympa et agréable à écouter. Mais pas de coup de coeur. Et puis Stuck in The Sound nous attend ! Avec du rock. Du vrai qui déménage. A noter le passage éclair et complètement déjanté de Jérôme Niel le cinglé des Tutos de Canal+. Et là je confirme… il est cinglé… Tout ça fait drôlement du bien. Parce que quand même il faut que je vous dise… samedi ça a été une journée très très pluvieuse. Et les Solidays sous la pluie c’est quand même moins sympa et il faut arriver à rester motivé.Avec ce petit tour du côté du rock (et surtout sous chapiteau…) on recharge les batteries pour continuer la soirée.

Là tout le monde me lâche… Je pars seule pour aller voir les Parov Stelar. Je comprend. Il est 22H et il pleut encore et toujours. Mais ce groupe vaut vraiment le détour. J’abandonne donc mes compagnons pour la scène Paris. Malgré la pluie le public est au rendez-vous.

Après ça je rejoins mes amis pour boire un verre de vin dans la grange du Bout du Monde. Enfin une pause pour s’asseoir au chaud et à l’abri dans une ambiance incroyable. Tout le monde parle avec tout le monde. De temps en temps des chants débutent dans un coin de la salle et se répandent comme une traînée de poudre… Excellent !

Bien réchauffés et reposés nous partons pour le dernier concert de la journée : Franz Ferdinand. Avec ce que j’avais pu entendre auparavant, je m’attendais à un groupe sympa. Mais pas à quelque chose d’aussi rock. Une belle découverte. Leur concert était digne d’un concert de clôture des Solidays.

Après ça on rentre dans nos « home sweet home » fatigués et franchement boueux…

Dimanche. Début d’après-midi à la maison… La pluie est encore là malgré quelques courtes éclaircies. Un petit coup d’oeil au programme pour se remotiver… Retour à Longchamp seulement à 18H pour assister à la cérémonie du patchwork des noms. Grand moment d’émotion. Boule dans la gorge. Larmes aux yeux. Il faut un peu de temps après pour reprendre ses esprits et revenir à une ambiance festive. Pas facile pour Vanessa Paradis de passer après. Elle a un peu de mal à faire bouger le public. Heureusement à un moment le soleil pointe son nez et change immédiatement l’ambiance. Elle nous offre deux chansons en compagnie de Benjamin Biolay. Je suis aux anges… Je partage avec vous « Les espaces et les sentiments » Parce que c’est une très belle love song…

J’écoute Girls in Hawaii de loin parce qu’il faut quand même se nourrir… Décidément j’aime beaucoup ce groupe.

Passage d’une demi-heure au concert de Metronomy en attendant Woodkid. Excellent pour bouger son corps. Le concert de Woodkid va commencer. Une marée humaine arrive devant la scène Bagatelle. Chaque année je suis hyper impressionnée par ce mouvement de foule d’une scène à l’autre. On a l’impression que ça ne s’arrêtera jamais. Woodkid est tel que je l’imaginais. Grandiose tant pour la musique que pour les effets de lumière et de vidéo. Je suis heureuse de l’avoir enfin vu en concert. Dites-vous que tous les instruments que vous entendez dans le clip qui suit étaient vraiment sur scène. Géant !

Et voilà… le concert de clôture arrive. Skip The Use. De la folie pure. Sans le vouloir nous nous retrouvons embarquées par la foule au coeur du public. L’espace du instant on se dit qu’il ne faut surtout pas tomber… Et puis on se laisse emporter par l’ambiance et on oublie. On rit avec les gens qui se pressent. On se soutient dans les moments un peu… intenses. Parce que le chanteur du groupe est vraiment joueur ! Il décide de faire bouger tout le public vers la gauche puis vers la droite puis encore à gauche et à droite… et tout ça en sautant sur le rythme endiablé d’un rock pas très éloigné du punk… Impressionnant à vivre ! Comme toujours le concert de clôture est enflammé. Parce que c’est la fin. Que tous les festivaliers sont là et ont envie de profiter jusqu’au bout de dernier moment. J’adore… Je vous ai trouvé la vidéo qu’il fallait pour que vous fassiez une petite idée…

Je tiens également à saluer l’artiste pour son beau discours sur la tolérance et la mobilisation contre toute forme de discrimination. Il a également été un des seuls à rappeler pour ce festival existe. A parler de la lutte contre le sida. De l’engagement nécessaire. Des fonds récoltés par le festival qui vont permettre de financer la recherche. Dommage que pas plus d’artistes ne le fasse pendant ces 3 jours. Prace que je pense que la plupart des jeunes qui sont là oublient pourquoi… et pourtant, ils sont ceux qu’il faut toucher. Pour qu’ils pensent à se protéger. Pour qu’ils n’oublient que cette maladie est mortelle…

Et puis c’est aussi le moment où on se dit tous aurevoir. Avec les bénévoles qui montent sur scène. Et nous chantons tous ensemble « I will survive ». Pour moi c’est indispensable de rester jusqu’à la fin. Pour vivre ce vrai moment de communion tous ensemble. Toutes générations confondues. Mais je crois qu’il faut vraiment le vivre pour comprendre… Alors forcément je clos ce billet avec cette chanson. Et je vous dis à l’année prochaine pour de nouvelles aventures…

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Ancienne parisienne devenue lyonnaise… pas très bavarde voire même un peu « sauvage » et surtout passionnée de street art. Flâneuse urbaine, j’aime partager mes plus belles découvertes avec vous !

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  1. Pingback: 2014, une année bien remplie | Les petits billets de Miss Acacia

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