Hier soir j’étais invitée au vernissage d’une nouvelle expo d’art contemporain qui vient de s’installer dans un très bel espace, le Bastille Design Center (74 boulevard Richard Lenoir dans le 11ème). J’y suis allée pour faire quelques photos et découvrir les artistes exposés à cette occasion. Et il y en a beaucoup. 75 !!
Et puis il faut dire que cette expo porte un nom qui interpelle ! « Même pas mal ». Pourquoi ce nom ? Quelle idée se cache derrière ces quelques mots ? Pour le savoir c’est bien simple.
Voici la présentation de l’exposition.
« Les maîtres-mots du thème de cette exposition sont : résistance, défi, audace et jeu…
Une manière de réagir à l’ambiance actuelle de crise, de se lancer des défis artistiques, d’évoquer les risques existentiels, amoureux…
Résister par l’humour, interroger le présent et ses maux : cupidité, suffisance et violence, mais aussi questionner le bonheur !
Et dire toujours, envers et contre tout, la prééminence de la nature et de l’humain dans la créativité d’une nouvelle aventure collective !
75 plasticiens (peintres, sculpteurs, photographes, céramistes, artistes textile, performeurs, vidéastes, installations…) aborderont chacun à leur manière ce thème dans le bel espace sur 3 niveaux du Bastille Design Center (un bâtiment industriel du milieu du 19e siècle, ancien magasin d’usine de quincaillerie fait de pavés de bois, poutres Eiffel, toiture en verrière… ).
Deux installations sont prévues :
– l’espace central du rez-de-chaussée sera investi par des portraits expressifs bi-face (mal / pas mal)
de tous les artistes participants, réalisés en conditions studio et fichés sur des piques en bois.
– dans l’escalier en triangle menant à la coursive du 1er étage, un tirage photo grand format du visuel
sera entouré de tapettes à souris Lucifer où seront accrochés des dessins, croquis, photos….. »
Effectivement, chaque artiste aborde le thème à sa façon. Et c’est pour ça que j’aime beaucoup les expos qui mêlent plusieurs artistes. Chacun apporte son univers, sa vision. Les matériaux utilisés ou travaillés ne sont pas les mêmes. Et ce mélange donne énormément de richesse à l’évènement.
Bon je ne vais pas dire que j’ai tout aimé. Ce serait malhonnête et j’ai l’habitude ici de perler, justement, de ce que j’aime. J’ai donc retenu les noms de quelques artistes qui m’ont particulièrement touchée ou interpellée.
Dès mon arrivée dans les lieux, je découvre une installation collective des artistes de l’association « Artistes à la Bastille ». Il s’agit de photos de portraits bi-face installées sur des piques en bois au milieu de l’espace central. Les portraits ont été réalisés par Christian Rouchouse et Etienne Revault. J’ai adoré.
Après avoir salué mon hôtesse (Cathy Bion, l’attachée de presse de l’expo. J’en profite pour la remercier encore une fois), je fais la connaissance de Vallée Stoffler et de ses oeuvres. Elle se définit comme une « artiste pluridisciplinaire ». Surement parce qu’elle est à la fois artiste plasticienne (peintre, sculpteure) mais aussi musicienne (auteure, compositeure, interprète). Elle a un parcours particulier dans son art mais aussi dans sa vie. J’ai échangé quelques mots avec elle. Trop rapides car j’avais peu de temps devant moi. Mais elle m’a plu. Et ses oeuvres aussi.
J’également beaucoup aimé les mobiles d’Elli Drouilleau (Atelier Théâtre Marionnettes). Leur finesse et leur poésie m’ont beaucoup touchée. Ils étaient suspendus et créaient des jeux d’ombres sur le mur. Très beau.
Il y a aussi les oeuvres de Muriel Dumoulin. Elle sculpte des corps, des têtes, des bustes. Comme vous le verrez sur les photos, il manque toujours des morceaux de tête comme pour en voir l’intérieur, les corps sont déchirés. J’avoue la sculpture est la forme d’art que je préfère. Je ne saurais dire pourquoi. Peut-être parce que je suis une sensuelle qui aime toucher ? Alors là j’aurais eu envie de prendre ces têtes dans mes mains pour en sentir la matière, la forme, les aspérités…
Deux artistes photographes m’ont également beaucoup plu. Bruno Zahl et Daniel Nassoy. Tous deux nous offrent ici de magnifiques photos d’hommes nus. Les uns (Bruno Zahl) pratiquant une forme de bondage. Les autres servant d' »hommes-objets » (Daniel Nassoy).
Enfin j’ai adoré l’installation de Steven Bernas. « Le cm2 de cynisme ». Installation qu’il définit ainsi : « La thématique de cette installation aborde la problématique de l’immesurable en art. Peut-on mesurer les sentiments et le désir, la peur, la crainte envers la crise actuelle en terme intelligents ? ».
Comme je le dis toujours, les images parlent bien mieux que les mots. Alors voici un album photo. Mais le mieux du mieux c’est quand même d’aller voir vous même à quoi ça ressemble.
Cette exposition est organisée par l’association Artistes à la Bastille. Elle se tient du 13 au 17 novembre. C’est tous les jours… même le dimanche. Alors vous n’avez aucune raison valable de ne pas y aller !!!
Je vous laisse en musique avec les Arctic Monkeys et « Why’d You Only Call Me When You’re High ? »
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