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« Django Unchaine », Quentin Tarantino nous en met plein la vue

L’histoire

Dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession, le Dr King Schultz, un chasseur de primes allemand, fait l’acquisition de Django, un esclave qui peut l’aider à traquer les frères Brittle, les meurtriers qu’il recherche. Schultz promet à Django de lui rendre sa liberté lorsqu’il aura capturé les Brittle – morts ou vifs.

Alors que les deux hommes pistent les dangereux criminels, Django n’oublie pas que son seul but est de retrouver Broomhilda, sa femme, dont il fut séparé à cause du commerce des esclaves…

Lorsque Django et Schultz arrivent dans l’immense plantation du puissant Calvin Candie, ils éveillent les soupçons de Stephen, un esclave qui sert Candie et a toute sa confiance. Le moindre de leurs mouvements est désormais épié par une dangereuse organisation de plus en plus proche… Si Django et Schultz veulent espérer s’enfuir avec Broomhilda, ils vont devoir choisir entre l’indépendance et la solidarité, entre le sacrifice et la survie…

La bande-annonce

Au moment où j’écris ce billet, je suis encore dans l’émotion provoquée par le dernier film de Quentin Tarantino. Je suis une fan de ce réalisateur. Aucun de ses films ne m’a jamais déçue. « Inglorious bastard », « Pulp fiction » ou encore « Jackie Brown »sont à classer parmi mes films préférés. Je ne pouvais donc pas rater « Django Unchained ».
Sans hésiter, je peux dire qu’il va rejoindre la liste de mes films préférés. Avec ce western digne des plus grands, Tarantino réussit un coup de maître. Rien n’est à jeter.

 Le scénario tout d’abord. Le réalisateur aborde un sujet encore tabou : la traite négrière aux Etats-Unis. Pas simple. Cette fois Quentin Tarantino réalise un film nettement engagé. Malgré cet humour et cette dérision qu’il sait si bien manipuler, ce film se révèle beaucoup plus violent et insoutenable dans certaines que scènes que tous ses autres films. J’ai vraiment eu beaucoup de mal à regarder la scène de combat à mort entre les deux esclaves, dans ce club feutré pour blancs ou encore lorsque le même Calvin Candie jette aux chiens un esclave vivant. Sa façon de filmer à ce moment là exprime à la fois de l’aversion et une émotion qui submerge. La caméra se rapproche, fait des mouvements très rapides qui font que l’on voit sans voir et notre imagination fait tout le travail. Je crois que c’est pire que de voir vraiment. A côté les scènes pleines d’hémoglobine prêtent plutôt à sourire. C’est tellement du Tarantino. Le sang gicle, les armes pétaradent !! Quelle ambiance !!

Les acteurs. Ils sont tous tout simplement superbes. Pas un seul faux pas.

Jamie Foxx campe un Django guidé par son désir de vengeance et son amour pour sa femme. Il ne cherche absolument pas à devenir le héros noir de la lutte anti esclavagisme. Il veut seulement retrouver l’amour de sa vie. On lit dans son regard que rien ne pourra l’arrêter et qu’il ira jusqu’au bout, quel qu’en soit le prix à payer.

Christoph Waltz !!! Quel acteur. Aussi splendide que dans « Inglorious bastard ». Il joue ici un faux dentiste vrai chasseur de primes allemand et abolitionniste. Dans toutes les situations, il garde sa classe de gentleman, avec un humour pince-sans rire délicieux !!

Leonardo di Caprio. Avec sa petite gueule d’ange il est époustouflant dans son rôle de blanc complètement pourri qui s’amuse comme un enfant devant ses esclaves qui s’entretuent. Il est sadique, cruel et capricieux. Et surtout génial, au sens premier du terme. Depuis « Roméo et Juliette » je suis convaincue du talent de cet artiste. Et je vois que je ne me suis pas trompée. Plus il vieillit plus il prend de l’épaisseur. Dès qu’il est devant la caméra on ne le quitte plus des yeux. Ici on le regarde évoluer avec horreur mais quand même quel acteur !!! Pour moi c’est un de ses meilleurs rôles.

Samuel L. Jackson. On a au départ beaucoup de mal à le reconnaître, grimé en vieil esclave noir que les années ont rendu servile à l’extrême, le poussant à sacrifier les siens pour garder sa place auprès du maître. Il est tellement bon dans son rôle qu’on le déteste immédiatement.

Bien sur il y a aussi le personnage féminin du film. Kerry Washington. Son personnage est au centre de l’histoire et pourtant on la voit peu. Elle est, elle aussi, excellente. Belle et fragile. Apeurée par ces blancs qui la maltraite, n’osant croire que la liberté est possible.

J’allais oublier. Tarantino nous la joue à la Hitchcock. On le voit apparaitre dans une courte scène où il est excellent en pauvre bougre du fin fond du Mississipi.

Enfin il y a la musique. Comme dans tous les films de Quentin Tarantino elle a rôle très important. Et comme dans tous les autres films elle est complètement décalée dans l’époque mais colle absolument parfaitement aux situations. Un sans faute.

Ma conclusion va de soi. « Django Unchained » est le film à ne pas rater. Bien sur pour les âmes sensibles préparez-vous quand même un peu. Même si on rit beaucoup pendant 2H30, il y a quand mêmes des scènes difficiles émotionnellement. Mais tout le talent de Quentin Tarantino est de savoir passer d’une situation insoutenable à la dérision et au rire en une seule réplique. Du grand art assurément.

Pour vous laisser en musique j’ai choisi l’une des chansons du film. « Freedom », interprétée par Anthony Hamilton & Elayna Boynton. Un petit bijou…

Cette entrée a été publiée dans : Street Art

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Ancienne parisienne devenue lyonnaise… pas très bavarde voire même un peu « sauvage » et surtout passionnée de street art. Flâneuse urbaine, j’aime partager mes plus belles découvertes avec vous !

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