Après deux heures de route, le bus nous dépose à Las Terrazas. Un peu au milieu de nulle part en fait… Aucun hôtel en vue. Le chauffeur nous apprend que l’hôtel Moka dans lequel nous avons réservé une chambre se trouve à un kilomètre de là. Aaaarrrrffff !!!
Nous voilà partis sur une route en lacets qui grimpe vers l’hôtel, nos sacs de 20 kilos sur le dos !! Après une bonne demi-heure de grimpette nous sommes heureux d’arriver au Moka. Mais là une deuxième surprise nous attend !!! La réception de l’hôtel nous annonce qu’il n’y a aucune réservation à notre nom… et qu’il est complet !! C’est tout Cuba ça. Depuis le premier soir à La Havane. Ici il ne sert à rien de réserver. A chaque fois que nous l’avons fait on nous a annoncé qu’il y avait un petit contretemps. Mais, ici comme ailleurs, on nous annonce qu’il y a une solution. Bon cette fois ça n’est pas chez le frère ou le cousin mais presque… On nous propose une chambre appartenant à l’hôtel dans une casa du village… en bas !! Nous exprimons notre mécontentement mais n’avons pas d’autre choix que d’accepter. La chambre est déjà payée (et bien plus chère qu’une « habitacion » dans une casa particular !) et le village de Las Terrazas offre très peu de possibilités côté hébergement.
Finalement la chambre se révèle très agréable : spacieuse, propre, avec une grande salle de bain et surtout : de l’eau très chaude !!! Un luxe (enfin pour moi !!).
Après nous être installés et avoir profité de notre grande salle de bain (et donc en particulier de la douche chaude !!) nous partons dîner dans le village. Le guide nous conseille un restaurant végétarien appelé « El Romero ». Il est effectivement excellent. Une adresse à noter dans vos tablettes si vous passez par là. Je ne connaissais pas vraiment la cuisine végétarienne. C’est surprenant, il faut être un peu aventurier (surtout dans un pays où on ne connaît pas forcément tous les légumes…) mais j’ai adoré.
Samedi 10 novembre. Après une bonne nuit de sommeil et un réveil plutôt bruyant (les coqs se font la conversation extrêmement tôt et sont très nombreux !!), nous sommes prêts pour nous lancer à la découverte de la compagne environnante.
Pour commencer nous partons à la recherche du « Cafetal Buenavista », une ancienne plantation de café datant du 19ème siècle et qui a été en partie restaurée. Nous nous perdons un peu car aucun panneau ne l’indique et personne ne semble vraiment savoir où elle se trouve… Finalement nous finissons par arriver à bon port. Aller-retour, cette balade dure environ 3 heure (bien sur tout dépend du rythme de chacun… Moi je fais beaucoup de photos). Disons que c’est une randonnée de 8 kilomètres avec la visite de la « Cafetal » qui dure environ 30 à 45 minutes. Cette visite vaut le coup car on en apprend un peu plus sur la culture du café et le paysage est magnifique. Dans cette partie de Cuba on retrouve vraiment en rase campagne, loin de tout. Ici personne ne te propose de taxi et très peu de voitures circulent. Il faut donc tout faire à pied. Ce qui prend beaucoup plus de temps forcément. Nous ne pouvons donc pas faire tout ce que nous voulions. Nous avions prévu d’aller nous baigner aux Baños San Juan (piscines naturelles perdues dans la campagne) mais nous devons partir à 17 heures pour l’aéroport. Le temps va manquer. Nous optons donc pour une petite pause tranquille au bord de la piscine.
La route vers l’aéroport est une vraie aventure !! Nous découvrons la conduite sur autoroute lorsqu’il y a des bouchons (ce qui est déjà exceptionnel) ou comment ne pas rester bloqué !!!
Alors que nous roulons, tout à fait normalement, en direction de La Havane des carrioles à cheval surgissent de tout côté et créent un véritable embouteillage mêlant camions, voitures et carrioles. Qu’à cela ne tienne !! D’un coup de volant, notre chauffeur change de file… Ou plutôt il traverse le terre-plein central pour remonter à vive allure la voie de circulation inverse !!! Apparemment rien de plus normal. En effet, nous voyons que les autres voitures font de même. Bon il faut dire que la circulation cubaine n’est pas celle de France. Sur le petit tronçon permettant de dépasser l’embouteillage nous ne croisons pas une seule voiture. Mais quand même, sur le moment nous restons assez stupéfaits !!
Le chauffeur nous explique que les jeunes conducteurs des carrioles se sont rendus à un rodéo et remontent tous ensemble vers La Havane. Mais au lieu de se mettre sur une file ils envahissent l’autoroute et bloquent tout ! Un peu plus loin nous croisons tout un groupe de cavaliers arrêtés sur le bas-côté. Ils attendent les autres pour se joindre à eux.
Ce sera notre dernière expérience pittoresque à Cuba. Le taxi nous dépose à l’aéroport. Nous voilà partis de longues heures d’attente puis de vol avant de toucher le sol français et de retrouver l’hiver.
« Hasta luego Cuba !! »
Pour ce dernier billet je me devais de revenir à la musique cubaine. Voici Buena Vista Social Club et une chanson traditionnelle « Lagrimas negras« .