Expos, Street Art
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Jorge Rodriguez-Gerada à la galerie Mathgoth

Après une petite pause, j’ai repris le chemin des galeries pour voir les nouvelles expositions. J’ai commencé par celle de Jorge Rodriguez-Gerada qui se tient à la galerie Mathgoth du 30 octobre au 21 novembre 2015.

Des portraits géants de monsieur et madame Tout-le-monde

Cette visite fut une très belle découverte car je ne connaissais pas cet artiste. Il est né à Cuba et à grandi aux Etats-Unis, avant de déménager à Barcelone en 2002. Dans la rue il réalise des portraits géants hyperréalistes de monsieur et madame Tout-le-monde. Au fil du temps, ces visages sont devenus des icônes sociales en ouvrant au dialogue dans les quartiers. Jorge Rodriguez-Gerrada travaille au fusain sur de vieux murs délabrés. Il aime ce matériau « pour sa transparence et son côté éphémère ». Ainsi, les visages déjà marqués par le temps continueront à vieillir et finiront par s’effacer au fil des ans. Jusqu’à disparaître.

L’artiste réalise également des œuvres gigantesques visibles uniquement du ciel. Sur des surfaces équivalant parfois à un terrain de foot, Jorge Rodriguez-Gerada, aidé par de nombreux bénévoles, trace au sol des portraits. En 2008, il a réalisé le portrait du Président Obama avec 650 tonnes de terre et de sable !

La galerie Mathgoth, la mairie du 13ème et Paris Habitat se sont associés pour une nouvelle oeuvre street art réalisée par l’artiste sur le mur d’un immeuble situé au 47 rue Nationale à Paris. L’inauguration a eu lieu samedi 31 octobre 2015.

Des murs sur la toile

Avec « L’Eternel Instant Présent », l’artiste propose ses tous derniers travaux issus de «Identity Series». Il s’agit de portraits peints sur des fragments de surfaces murales de plus de 150 ans.

Son travail en galerie est une prolongation de ce qu’il réalise dans la rue. Grâce à une technique qui lui est propre, il parvient à décoller sur de vieilles maisons catalanes le revêtement de leurs murs extérieurs. Il applique une toile humide sur le mur pour qu’elle ramollisse la texture du mur. Il attend que ça sèche un peu puis retire la toile. Une partie du revêtement  reste sur la toile qu’il transfère sur des panneaux de bois. Puis, toujours au fusain, il dessine des parties de visages anonymes.

Cette exposition permet également de découvrir une nouveauté dans le travail de Jorge Rodriguez-Gerada : la sculpture. Là encore il utilise un matériau urbain. Ici il s’agit de brique.

Des images sur les mots

Assez parlé de l’artiste, voici maintenant quelques images de ses oeuvres. Bien sur mes photos ne peuvent remplacer une visite à la galerie Mathgoth pour vraiment comprendre cette technique incroyable avec laquelle Jorge Rodriguez-Gerada fait littéralement entrer les murs dans une galerie !

Galerie Mathgoth
34, rue Hélène Brion – 75013 Paris
Du mercredi au samedi de 14 à 19 heures

Au revoir musical avec le nouveau single de Zazie.

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Ancienne parisienne devenue lyonnaise… pas très bavarde voire même un peu « sauvage » et surtout passionnée de street art. Flâneuse urbaine, j’aime partager mes plus belles découvertes avec vous !

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  1. Pingback: « Maudite soit la guerre , expo collective au Lavo//Matik | Les billets de Miss Acacia «

  2. Remarquable artiste. J’avais déjà vaguement entendu parler de lui mais votre article m’en apprends beaucoup et me donne vraiment envie d’en apprendre encore plus. Je commencerai donc par cette galerie ! Merci…

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